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Je te rends ton émotion, mon ancêtre, cela ne m'appartient pas.

Psychogénéalogie - Les mémoires transgénérationnelles



Nous portons en nous la trace de nos ancêtres.

Nous n’en avons pas complétement conscience, nous ne les connaissons peut-être pas. Elles peuvent exister comme des secrets de famille ou des traumatismes connus. Cela peut aussi être des moments de joie. Les mémoires transgénérationnelles sont ce qui résulte de notre histoire.

Le psychanalyste Carl G. Jung est à la base du développement de la notion d'inconscient collectif, ces savoirs, ces expériences dont nous n’avons pas conscience et qui appartiennent au collectif (au clan, à la famille…).

« L’être humain est « en possession » de bien des choses qu’il n’a jamais acquises par lui-même, mais qu’il a hérité de ses ancêtres. Il ne naît pas « tabula rasa », mais simplement inconscient. Il apporte en naissant des systèmes organisés spécifiquement humains et prêts à fonctionner qu’il doit aux millions d’années de l’évolution humaine » (Jung C.G. (1909). C.G. Jung. DIE BEDEUTUNG DES VATERS FUER DAS SCHICKSAL DES EINZELNEN).

Jung s'est beaucoup intéressé à la notion de lignée et d’images archétypales[1], aux choses récurrentes, non seulement au niveau familial mais aussi au niveau collectif. Par la suite, nombre de psychiatres, psychanalystes ou sociologues ont réalisé qu'il y avait des observations assez troublantes dans les familles. La première, Anne Ancelin Schützenberger, a mis en évidence des schémas répétitifs dans les familles (cf « Aïe, mes aïeux. » Anne Ancelin Schützenberger). Françoise Dolto, a aussi mis en évidence que les enfants sont porteurs de savoirs de façon inconsciente.


Des traces de la notion du transgénérationnel en littérature

Le mythe d’Œdipe

C'est un mythe où on se rend compte que le fait d'ignorer ce dont les parents sont porteurs est précisément ce qui fait que les choses se réalisent de façon négative. Il exprime bien l'idée que de ne pas savoir ne fait que renforcer. C’est un mythe qui désamorce la tentation du secret de famille. Il y a encore cette croyance qu’il est préférable de cacher aux enfants des choses porteuse d’émotion, par exemple la honte. A partir du moment où il y a dévoilement, la charge émotionnelle est libérée et le poids du non-dit est donc désamorcé. La vérité n'est jamais aussi douloureuse que le refus de cette vérité qui se transmettrait de génération en génération.

Emile Zola, dans la saga des Rougon-Macquart, suit une famille et montre à travers ses romans comment tel ou tel trait vont entraîner telle ou telle chose chez les descendants. Ces mémoires transgénérationnelles existent dans l'histoire de l'humanité et dans son patrimoine.


L’inconscient transgénérationnel a aussi une dimension sociétale

On peut hériter aussi bien du goût, de l’envie de réaliser une expérience de vie, que de la frustration liée à une expérience non réalisée ou qui s’est soldée par un échec. Cela touche à notre place dans ce monde, notre mission de vie. La notion de loyauté à la famille, au groupe peut aussi empêcher de prendre l’ascenseur social (Rapport à l’abondance, la réussite, à l’épanouissement personnel).


Le poids du non-dit.

Il y a en nous des choses enfouies, inconscientes, en relation avec notre histoire, nos ancêtres. Ce lien qui est créé en famille, de génération en génération, se perpétue. Notre lignée a laissé des traces dans l'histoire de la famille, et dans l’Histoire tout cours. Peut-être que ce lien générationnel a des choses à nous à révéler sur notre comportement, notre attitude, ce que l'on fait au quotidien. C’est un héritage parfois lourd à porter.


Créer la pacification familiale.

L’intérêt de repérer les mémoires transgénérationnelles, c’est lorsque nous sommes bloqués, limités dans notre évolution ou notre bien-être. Il faut donc dépasser des choses dont on n'a pas conscience. Sitôt que ces choses sont conscientisées, elles perdent leur pouvoir car elles ne nous déterminent pas. (Chasser les fantômes)

On peut chercher, en suivant Freud, les aspects liés à l’enfance, à papa et maman. Mais cela peut se révéler insuffisant. L’intérêt de la psychogénéalogie est de prolonger ce travail 4 à 7 générations avant nous !


L’implication de l’EFT pour évacuer les émotions.

Dans une séance, alors même que la personne qui vient pour régler des problèmes liés à une émotion désagréable persistante ou un souci d’ordre familial, peut émerger la possibilité de blocages liés à des mémoires transgénérationnelles, des mémoires liées à nos ancêtres.

Une personne en soin depuis 6 mois pour dépression et après 2 burn-out en 10 ans et 2 séparations sentimentales compliquées est venue en consultation. A ce moment de sa vie, le patient ressent le besoin de réaliser son introspection pour comprendre les raisons qui l’ont conduit à ses multiples échecs.

Lors d’une séance, je lui propose de rechercher les blocages du passé l’empêchant d’être heureux ici et maintenant. Un test musculaire indique qu’il y a des raisons qui remontent avant à sa naissance. Nous interrogeons donc son arbre généalogique. Nous identifions que le grand-père maternel a une incidence dans les blocages actuels. L’émotion qui lie ce patient à son aïeul, c’est la honte. La suite de la séance fut consacrée à permettre au patient de s’en libérer et de rendre à son ancêtre ce qui lui appartient.

[1] L’archétype est pour Jung une sorte de matrice inconsciente dont seules les représentations, (alors dites archétypiques) – images, mais aussi sentiments, émotions, pensées, actions, etc., – en sont l’expression visible ou appréhensible par la conscience.


Sources :

https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2002-1-page-43.htm

https://www.youtube.com/watch?v=VD1yBVvr5do&t=6s

 
 
 

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